Historique (suite)
- 1911 : Rochefort est ville étape du tour de France aérien des lieutenants Victor Ménard (né à Rochefort) et Do Hu. A cette occasion, le préfet maritime se prononce pour la création d’une école d’aviation qui serait d’autant mieux placée à Rochefort que l’arsenal est menacé de fermeture.
- 1916 : le 1er mai, création d’un Centre d’Aérostation Maritime (CAM) et édification du premier hangar, le « Francis Garnier » . Ce hangar en structure bois et fibro-ciment,, ainsi que ses avant-ports, abritera les ballons dirigeables chargés de la surveillance du littoral et de la protection des navires marchands qui approvisionnent Bordeaux et La Rochelle au cours de la première guerre mondiale. Rochefort est d’abord centre de dirigeables, annexe rattachée à St-Cyr .
- 1917 : le 8 avril, arrivée du premier dirigeable sur le site: l’Astra-Torres AT-1.
- 1919 : le CAM de Rochefort obtient son autonomie de commandement et de fonctionnement.
- 1922 : le dirigeable « Méditerranée», 130 mètres de long, 22 500 mètres cubes, séjourne à Rochefort du 10 mai au 27 juillet.
- 1923 : ouverture de l’école des officiers brevetés d’aéronautique. En mars, arrivée des premiers avions sur le site : Bréguet XIV, FBA 180 et FBA 300.
- 1924 : ouverture de l’Ecole des mécaniciens et arrimeurs d’aéronautique.
- 1928 : le C.A.M devient le Centre d’Instruction de l’Aéronautique Maritime de Rochefort (C.I.A.M)..En septembre, la section instruction de Rochefort devient escadrille d’instruction, parfois appelée escadrille d’aviation de Rochefort ; elle reçoit des Potez 25 qui remplacent les Breguet XIV en fin d’année.
- 1933 : l’ Armée de l’air, implante son école des mécaniciens sur le site de la Marine.
- 1935 : une tempête s’abat sur une partie de la France, Rochefort n’est pas épargné, le hangar « Francis Garnier » est gravement endommagé .
- 1936 : le Centre d’intruction devient la SMER, Section Marine École de Rochefort, fonctionnant au sein de l’Ecole Technique de l’Armée de l’Air (ETAA).
- 1937 : le 9 septembre, dernier vol de dirigeable de la Marine, le Zodiac V-12.
- 1939 : le 1er septembre, création de l’escadrille 2S2; flotte hétéroclite (trois Lioré et Olivier 20, un Lioré et Olivier Léo 258 et deux CAMS 37E) mais rapidement mise en bon ordre est mis avec pour équipement douze CAMS-37E qui sont armés à Rochefort. L’unité déploie des détachements sur la BAN de Saint Trojan sur l’île d’Oléron et à Saint Nazaire.
- 1940 : transitent à Rochefort, les escadrilles qui se replient face à l’avance allemande, la 2S1 (CAMS55-10), la 2S4 (PL101). Le 22 juin, lors du bombardement de la base par les Allemands, 16 marins dont le contre-amiral Lartigue sont tués. Presque tous les appareils au sol sont détruits.
- 1944 : l’aéronautique navale contribue à la libération de Rochefort. Le 26 novembre, les pilotes des flottilles 3FB et 4FB opérant à partir de Cognac, participent au harcèlement des poches de Royan, La Pallice, et du Verdon.
- 1945 : l’aéronautique navale reconstitue la SMER (Section Marine des écoles de Rochefort)
- 1947 : formation des photographe de la Marine à la SMER.
- 1952 : le 19 juin, la SMER deviendra le CER, Centre École de Rochefort. Autonomie de la Marine pour la formation des mécaniciens et des électro-mécaniciens,
- 1960 : création de l’école des électroniciens d’aéronautique (précédemment formés à Auxerre)
- 1961 : le C.E.R devient Centre École de l’Aéronautique navale (C.E.A.N) en gardant les mêmes missions de formation du personnel technique.
- 1972 : la formation des électromécaniciens est intégrée sur le site.
- 1976 : création de l’école des mousses (1976) (annexe de celle de Brest), dissoute en 1983 .
- 1982 : la Marine devient affectataire principale du terrain (l’ armée de l’air termine son déploiement sur le site de St-Agnant). Le CEAN est restructuré en Base d’Aéronautique Navale (BAN) au sein de laquelle fonctionne le CEAN.
- 1983 : la BAN accueille le CPAN, cours préparatoire de l’A N et la section d’initiation au vol (CPAN/SIV) en provenance de la BAN St-Raphaël. Implantation sur la BAN, d’un centre de formation sur hélicoptères de la Société Navale Française de Formation et de Conseil (NAVFCO).
- 1985 : installation de l’école des informaticiens du service général de la Marine. Le 1er mars 1985, le CPAN prend l’appellation d’EIP/51S, école d’initiation au pilotage.
- 1986 : une école d’officiers forme des ingénieurs spécialisés en énergie aéronautiquet (ENERA).
Le commandement local décide de créer un musée de tradition.
- 1988 : inauguration, le 30 septembre, du musée de tradition par l’Amiral, chef du Service central de l’aéronautique navale (SC/Aéro).
- 1990 : création de l’ANAMTAN. Ce nouvel organisme, qui prendra la forme d’une association type loi 1901, a pour vocation de collecter les dons des visiteurs.
- 1998 : l’état-major de la Marine demande au directeur du musée national de la Marine de réaliser un audit, en vue de l’intégration des objets muséographiques détenus à Rochefort dans la collection du musée parisien. L’étude conclue négativement et le commandement envisage la dispersion des éléments du patrimoine.
- 1999 : l’association ANAMTAN sollicite le concours du Conseil général de la Charente Maritime qui répond positivement et qui adresse un courrier au Chef d’état major de la Marine en vue de réunir une commission tripartite. Cette commission devra étudier la faisabilité d’un musée d’intérêt régional et élaborer un projet.
- 2000 : à la suite de la tempête du 26 décembre 1999 qui détruit une partie du hangar « ASTRA » dans lequel est abritée la collection, le commandant de l’arrondissement maritime de Rochefort (COMAR) réunit une commission à laquelle participent le département, la Marine, la ville de Rochefort, la Drac Poitou Charente et l’ANAMTAN.
- 2002 : la Marine regroupe ses écoles de formation et quitte le site qui est repris par la Gendarmerie Nationale. L’ANAMTAN modifie ses statuts pour s’adapter à cette nouvelle situation et deviendra l’ANAMAN.
- 2009 : le département de la Charente Maritime devient propriétaire de 11, 5 hectares de terrain, des hangars Dodin et Saint Trojan, et de la tour de contrôle. Il accepte d’y conserver la collection et d’y abriter le siège social de l’ANAMAN.
- 2010 : l’ANAMAN obtient de la Marine l’autorisation d’entretenir et de restaurer les objets muséographiques et, de l’État, l’autorisation de conserver et de détenir de l’armement.
- 2011 : l’ANAMAN est partie prenante d’une convention tripartite qui lui donne la responsabilité de conserver, gérer et exploiter (sous certaines conditions) la collection composée d’aéronefs et d’objet muséographiques appartenant à divers « déposants ».